La baisse de plusieurs indicateurs industriels de l’Allemagne inquiète. Il semble que la première économie européenne fait actuellement face à un ralentissement de ses activités.
Avec une baisse de 5,2 % des exportations, soit une perte de 97,7 milliards d’euros, un recul de 1,2 % de la production industrielle, et une baisse de 1,8 % des commandes à l’industrielle au mois d’août, l’économie allemande perd de l’élan.
En ce qui concerne les exportations, les économistes avaient bien prévu un recul pour le mois d’août, mais ils s’attendaient à une baisse moins marquée. Il en est de même concernant la production industrielle, les analystes n’escomptaient pas un si mauvais recul. Et pour les commandes à l’industrielle, celles-ci avaient déjà baissé de 2,2 % en juillet, et cette tendance semble se poursuivre.
Le ralentissement de la croissance dans les pays émergents, dont la Chine en première liste, explique en grande partie ces mauvais indicateurs. Le recul économique de l’Empire du Milieu se fait de plus en plus ressentir en Europe. Et il parait que cette tendance n’est pas encore prête à s’inverser. En effet, la prévision de croissance chinoise pour l’année prochaine n’est que de 6,3 %, le niveau le plus faible depuis 25 ans, selon le FMI. La Chine est pourtant un grand exportateur de voitures allemandes…
Le ministère de l’Économie allemande a expliqué que ces mauvais chiffres sont juste causés par la prise tardive de vacances dans certaines entreprises des États régionaux allemands. Donc, à en tenir ses propos, ce n’est pas grave, et il ne faut pas s’inquiéter. Le chef économiste de la Banque ING estime lui aussi qu’il n’y a pas de quoi paniquer. Selon lui, l’industrie allemande a connu une situation pareille l’année dernière, mais s’en est bien sortie.
Un point de vue que ne partagent toutefois pas un grand nombre d’économistes qui, eux, sont moins optimistes. Un expert de Commerzbank a par exemple souligné que contrairement à l’année dernière où le ralentissement n’a affecté que le secteur automobile, le recul de cette année touche l’ensemble de l’industrie allemande et signe une faiblesse sous-jacente.