Le parlement du Vietnam vient de voter la loi sur la cybercriminalité. Cette décision confirme la volonté du pays d’Asie du Sud Est de fournir un cadre à la liberté d’expression. Le texte voté par les parlementaires vietnamiens est vu comme une menace supplémentaire par les militants de droits de l’homme locaux.
Cette nouvelle loi sur la cybercriminalité entrera en vigueur au Vietnam à partir de janvier 2019. Les internautes locaux sont mis face à leur responsabilité, notamment en ce qui concerne les propos qu’ils tiendront sur le Web. Le pouvoir vietnamien, recadre le public en rappelant qu’il leur sera interdit de tenir tout discours mettant en danger la sécurité. Tous les contenus qui mettent en doute les réalisations du gouvernement sont également bannis.
Cette censure est perçue comme un muselage en règle par les activistes Vietnamiens. Dans un pays où les réseaux sociaux concernent 60 millions d’individus, cette nouvelle loi est loin de faire l’unanimité. Pour rappel, le Vietnam compte 95 millions d’âmes. Ce qui en fait un taux de pénétration remarquable pour l’Asie et le tiers monde en général. L’activiste vietnamien La Viet Dung a dernièrement publié la lettre ouverte adressée à Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, le premier réseau social au monde.
Dans la lettre ouverte au patron de FB, une cinquantaine d’activistes ont fait part de leur regret. Ce groupuscule s’insurge notamment contre ce qu’il qualifie d’acte de collusion de la part de Facebook. Ce dernier a en effet, collaboré avec le pouvoir vietnamien en acceptant de supprimer des comptes ou des contenus gênants pour le régime en place. La balle est dans le camp de l’équipe de Mark Zuckerberg.